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NOTES D'HISTOIRE

Le village est bâti en bordure d'un méandre de la rivière du Lignon. Il s'est établi très tôt sur les terres alluviales et les pâturages des "champs bons". Le Chambon est cité pour la première fois en 1259 dans les textes connus. Ce n'est qu'une toute petite paroisse possédant une église dédiée à Notre-Dame et le siège d'un prieuré. A la même époque, dominant la vallée du Lignon le château de Beaujeu renferment dans ses murs, la cinquième ville close du Velay avec six cents feux. De ce passé il ne reste que des pierres disséminées dans les murs des hameaux voisins et le souvenir de quelques légendes.  


Moins de deux siècles plus tard, la Réforme s'implante solidement dans la paroisse, transmise certainement dès 1530 par des colporteurs pénétrant le Velay par les coulées de l'Ardèche et de l'Eyrieux. Ces épousailles subites et complètes entre tout un corps social et la nouvelle religion substituent une Église à l'autre vers 1562. Malgré les persécutions et les guerres religieuses la paroisse huguenote reste bien vivante. Rappelons que dans les jours précédant la Saint-Barthélemy, l'évêque du Velay, Sénéctère prévient les protestants vellaves que " l'intention du roi est que les religionnaires cessent leurs prêches et aillent à la messe et qu'il aurait les moyens de les faire obéir s'ils ne se montrent pas tels que sa majesté le désire ". En étant ainsi prévenus les huguenots ont tous la vie sauve. Il n'y a donc pas de Saint-Barthélemy vellave en 1572. L'Edit de Nantes autorise l'existence dans le Velay de deux lieux de culte, ceux du Chambon et de la proche paroisse de Saint-Voy. 

Dès lors se déroule une période assez calme pendant laquelle le Chambon voit se succéder de nombreux pasteurs : Joseph Villon, Antoine Faucher, David Blanc, Isaac Meissonnier, Jean de Tournes, Jean Homme. Les fidèles possèdent un temple depuis 1604 situé au "creux du temple". Puis une difficile période commence vers 1680 : le temple est démoli ; on tracasse les huguenots qui veulent résister comme le cadet Molle. On connaît les dragonnades. Quelques fidèles s'exilent, d'autres sont condamnés aux galères comme Jean Riou ou Jean Molle, d'autres sont enfermés comme Françoise du Chambon et Marie de la Roche de la Chabannerie dans la tour de Constance. Des laïcs, prédicants tels Matthieu Duny, Barriol de Charreyrial raniment le courage et donnent de l'espérance. Des inspirés tel Jean Eyraud ou Lucréce Claire prennent la parole aux premières assemblées. A partir de 1726 les ministres, Pierre Durand, Mathieu Duvernet, Pierre Peirot, Fauriel Lassagne, Désubas, Dunières, Alexandre Duvernet tiennent d'innombrables assemblées clandestines à Peybernenc, au vallon de Sayères, au Pin, à la Pierre de la Lune, à Ronsaveaux. Finalement en 1787 lorsque l'Edit de Tolérance accorde aux Prétendus Réformés un état civil, on peut constater, sur les registres de réhabilitation des mariages que le protestantisme chambonnais est sorti sain et sauf d'une tourmente qui devait en principe l'anéantir.  

Le XIXème siècle a été pour cette communauté un siècle de tranquillité pendant lequel bien des Réveils ont pu assez librement s'exprimer. Vers 1820 quelques paroissiens adhérent à "l'Église libre" dont le centre culturel est au Riou dans la commune du Mazet-Saint-Voy. A partir de 1840 le mouvement darbyste se développe et entraîne de nombreux fidèles. L'Armée du Salut crée aussi une "citadelle" importante au Chambon à la fin du XIX siècle.  

A la tête de l'Église Réformée, se succèdent des pasteurs de valeur : Etienne Adhéran, J.P. Valloton, Louis Bertrand, Marc du Pasquier, Charles Guillon, Roger Casalis, André Trocmé et Edouard Theis.

Auteur Gérard Bollon

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Dernière mise à jour le 24-Avr-2004