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Une boutique de faïences via Italia,
dans le centre ancien d'Albissola Marina.
La tradition artistique des faïences date de la
Renaissance, avec, au XVè siècle
la fabrication de carreaux polychromes, les laggioni.
Dès le siècle suivant, Albissola se distingue
par une double production : une vaisselle d'usage
courant
et une faïence luxueuse dont les motifs,
peints en polychromie et en bleu,
dérivent des
apports toscans, des azulejos espagnols (et
donc de l'art islamique)
et de la porcelaine chinoise arrivée par les
mers.
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A la manière des azulejos portugais,
les laggioni,
dès le XVè siècle, ont été largement
utilisés comme
revêtement mural, et non plus seulement comme
pavement, dans les vestibules ou les grandes pièces
ouvertes des habitations où les riches marchands
traitaient leurs affaires.
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Le savoir-faire des faïenciers et
la tradition céramique d'Albissola se manifestent jusque
dans les plaques des rues.
La
réputation d'Albissola fut à son apogée à la fin
du
XVIè siècle lorsque les trois frères Corrado, faïenciers
de
la
ville, se rendirent à Nevers, à la demande de Louis de Gonzague, pour
y fonder la première fabrique de faïence, avec la bénédiction
d'Henri
IV qui leur accorda un privilège de trente ans. |
Telle le phénix, il fenice, qui
renaît
de ses cendres, la faïence naît des fours
dans lesquels elle est cuite à deux reprises,
avant et après l'émaillage.
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A l'occasion de Gênes 2004,
des expositions consacrées à la tradition céramique
en Ligurie se tiennent du 12 mai au 15 juin en différents
sites : Fortezza del Priamar (Savona), Musée
de la Villa Gropallo (Vado Ligure), Musée
de la céramique "Manlio Trucco" (Albisola
Superiore), Villa
Farraggiana (Albissola
Marina).
Cette manifestation s'intitule : "Bianco-blu,
cinque secoli di grande ceramica in Liguria".
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