Ce temple élevé à la gloire de la Vierge et de forme octogonale, est surmonté d'une coupole soutenue par douze arcs-boutants à volutes portant les statues des apôtres et symbolisant les douze étoiles mariales.
Sa silhouette en fait l'un des monuments emblématiques de Venise, situé en un lieu-clé de la cité et dont l'effet théâtral est magnifié par l'escalier qui mène du Grand Canal au
portail central.

Claire et vertigineuse, la coupole, vue de l'intérieur, émeut par sa fluidité.
Si l'extérieur de Santa Maria della Salute est un incomparable chef-d'oeuvre baroque, l'austère beauté de l'intérieur de l'église, dépouillée et lumineuse, se trouve renforcée par le baroque de l'autel en marbre, sculpté par le Flamand Giusto Le Court (dit aussi Josse de Corte, 1627-1679).

Six chapelles s'ordonnent autour du volume central de plan octogonal. Face à l'entrée principale se trouve le maître-autel surélevé.
Quant à la sacristire, elle renferme plusieurs chefs-d'oeuvre, notamment les Noces de Cana du Tintoret. Par ailleurs, son plafond est orné de trois magnifiques oeuvres d'inspiration maniériste du Titien : Caïn et Abel, Sacrifice d'Abraham et David et Goliath (1543).

Dorsoduro fut, en raison de la solidité de son sous-sol, toujours très peuplé. Il est fort agréable de se promener dans les calli qui conduisent jusqu'aux Zattere qui font face à la Giudecca. C'est par ailleurs un quartier serein et authentique, préservé de la foule et du bruit mais animé par une vie nocturne plus intense que dans le reste de la cité.