La cathédrale (Duomo
Santa Maria Assunta) est l'un des plus beaux édifices
romans d'Italie.
Sa construction débuta en 1064, plus d'un siècle
avant celle du campanile et bien avant les cathédrales
rivales de Sienne (1179) et de Florence (1296).
Sa façade est parée de riches ornements
décoratifs de
style arabo-byzantin dus aux liens privilégiés
de Pise, alors grande puissance maritime, avec l'Orient.
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L'élément le plus notable de l'extérieur
est la Porta di San Ranieri (vers 1180) qui fait face
au baptistère. Elle était autrefois l'entrée principale
de la cathédrale.
Oeuvre du sculpteur local Bosanno Pisano,
elle est constituée de deux vantaux comptant vingt-quatre
panneaux de bronze
illustrant des scènes du Nouveau Testament.
Quant aux linteaux, ils ont été enrichis de fragments
de frises et de sculptures romaines du IIè siècle.
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Dépassant tous les trésors
que recèle la cathédrale, la superbe chaire de Giovanni
Pisano a été enlevée après
l'incendie de 1595 puis remise en place en 1926.
Elle fait partie d'une série de chaire réalisées
par Nicola et Giovanni Pisano en Toscane (dont celle
du
baptistère) mais est incontestablement la plus
belle.
Elle mêle une prodigieuse maîtrise technique
- les figures
ornant sa surface sont presque détachées
du bloc de pierre - et une grande qualité narrative
: plusieurs scènes
de la Passion sont traitées sur un seul panneau.
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Un incendie a ravagé la cathédrale en 1595.
L'intérieur date donc en grande partie de la
restauration qui eut lieu de 1602 à 1616.
Parmi les trésors épargnés figurent la mosaïque de
l'abside Le Christ en majesté due en partie à Cimabue,
le maître de Giotto, et, en hauteur, sur la paroi
gauche du transept sud,
le tombeau de l'empereur
Henri VII réalisé par Tino
de Camaino en 1315.
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Symbole de la puissance
de Pise au Moyen-Age, le Duomo a été édifié grâce à la
prospérité due au commerce avec l'Espagne et l'Afrique
du Nord.
Le déclin de Pise commença en 1284 après
la défaite
face à Gênes. L'envasement de l'estuaire
de l'Arno l'accélèra
et Florence s'empara de la ville en 1405.
En 1944, Pise subit des bombardements alliés qui
entraînèrent
de nombreuses destructions dans la ville mais épargnèrent
heureusement le Campo dei Miracoli.
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